Objet de la convocation
M. Berger souhaitait renconter les présidents des associations de parents d'élèves pour discuter de son projet de fermeture de l'établissement le samedi matin. Deux autres sujets de discussion ont aussi été abordés : la suppression des options et les horaires des conseils de classes.
Etaient présents, M. Berger, 6 membres du bureau de l'association de parents affiliés à la PEEP, le président du conseil local FCPE. Il est clair, que dans cette configuration, il a été difficile de porter convenablement la parole de notre association.
Fermeture du lycée le samedi
M. Berger reprend les arguments pro-fermeture présenté en conseil d'administration :
- Sécurité : des agressions ont lieu le samedi, l'exemple de l'ivrogne agressif est donné à nouveau, il est aussi question de sorties de boites de nuit.
- Absentéisme : M. Berger indique que les statistiques de la vie scolaire montrent un absentéisme double ou triple le samedi matin par rapport au mercredi matin.
- Economies : des économies pourront être réalisées sur les fluides (électricité et gaz) et sur les personnels.
- Fatigue des élèves : M. Berger dit que les élèves arrivent très fatigués le samedi matin. Il affirme que dans un établissement précédent où il officiait la fermeture le samedi matin avait apporté une meilleure ambiance. C'est aussi ce que lui aurait dit le proviseur du lycée Pasteur, récemment fermé totalement le samedi matin.
M. Berger ne cache pas que des cours du samedi matin devront être reportés au mercredi après-midi. Il affirme que tout le possible sera fait pour que ces cours n'aient lieu qu'en début d'après-midi.
M. Berger dit qu'il ne s'agit pas d'un projet personnel mais d'une idée qu'il pousse. Il donne d'autres arguments pour la fermeture le samedi matin :
- Il indique que la moitié des enseignants du lycée ne souhaitent pas travailler le samedi matin, dans la foulée il indique que ses collègues ont souvent des voeux très restrictifs comme par exemple ne pas avoir de cours avant 10h. En sa qualité de chef d'établissement il doit parfois aller à l'encontre de ces voeux.
- M. Berger dit que les agents sont pour la fermeture le samedi matin. Y compris les agents de la restauration même si cela doit augmenter le nombre de couverts du mercredi.
- M. Berger affirme aussi que le personnel de la vie scolaire sont pour cette fermeture. La déclaration inverse en conseil d'administration serait une opinion personnelle non soutenue par l'ensemble de la vie scolaire.
- Les services de l'intendance seraient aussi pour la fermeture le samedi.
- M. Berger pointe enfin les réactions négatives des parents quand il présente le lycée Fénelon en collège et qu'il explique que des cours ont lieu le samedi. Il prend l'exemple de sa présentation au collège Carnot, collège ouvert le samedi.
Concernant l'intérêt des élèves pour une semaine avec une interruption le samedi et le dimanche il est fait référence à des travaux universitaires qui ne présentent pas ce rythme comme idéal pour les enfants. M. Berger déclare que l'on peut trouver des travaux conduisant à la conclusion inverse. NdR, une rapide recherche sur le sujet montre que les rythmes scolaires au lycée sont peu documentés, par contre l'académie de médecine milite clairement pour une semaine incluant le samedi matin concernant les enfants plus jeunes.
Il est demandé à M. Berger si la fermeture le samedi matin ne lui serait pas imposé par le rectorat, il affirme que non. Il lui est dit que la décision devait être prise prioritairement dans l'intérêt des élèves. Par exemple, les cours du mercredi après-midi peuvent contraindre des élèves à abandonner leurs activités extra-scolaires. Certains élèves sont à Fénelon pour avoir leurs mercredi libres. D'autres élèves ont besoin de ce mercredi pour travailler sur leurs devoirs. M. Berger répond qu'il a consulté le conservatoire et que sur les 39 élèves musiciens seuls 10 seraient impactés par l'ouverture du mercredi après-midi aux cours.
Il est demandé à M. Berger comment se ferait la communication aux parents sans le samedi matin. Par exemple pour les informations sur l'orientation. M. Berger répond qu'il s'agit de détails qui seront résolus une fois la décision prise.
M. Berger dit qu'il sait prendre des décisions sans l'aval du conseil d'administration mais qu'il ne souhaite pas passer en force. Il parle de rester encore deux ans au lycée Fénelon et de sa volonté de ne pas "allumer un feu" avant son départ. M. Berger indique tout de même que la fermeture du samedi matin est de sa responsabilité, le conseil d'administration n'étant que consultatif sur cette question. Une intervention lui apportant la contradiction sur ce point, il explique que le conseil d'administration doit cependant approuver la modification au réglement des études.
M. Berger donne les chiffres de son enquête auprès des élèves et des parents. Pour les élèves, il a obtenu 400 réponses sur les 800 élèves. Les réponses sont pour la fermeture le samedi à 66%. Pour les parents, M. Berger n'a comptabilisé que 100 réponses sur les 1600 parents. Les parents ayant répondu seraient pour la fermeture à 55%.
M. Berger tente de revenir sur l'ordre du jour à savoir demander aux présidents des associations de parents leur position sur la fermeture du samedi. J'en profite pour donner les éléments suivants :
- La position personnel du président n'a pas de valeur particulière, si le conseil local FCPE liste les point négatifs de cette fermeture c'est en réaction au fait que la direction de l'établissement se fait l'avocat de la fermeture.
- La position du conseil local FCPE ne peut être que le fruit d'une consultation large des adhérents. Le résultat de l'enquête de la direction n'est pas significative.
- Il semble difficile d'organiser une telle consultation avant l'arrêt des cours fixé au 8 juin pour les secondes.
M. Berger doit consulter à nouveau les enseignants au sujet de la fermeture le samedi. Il dit qu'il nous tiendra au courant du résultat de cette consultation.
Suppression des options
Lors de la conversation, un représentant PEEP dit que le principal problème des élèves n'était pas d'avoir cours le samedi mais que les emplois du temps soient constellés d'heures de permanence. Cela nuirait à la concentration des élèves et leur donnerait prétexte pour sécher les cours. Eventuellement, il faut contraindre les horaires des enseignants pour obtenir des emplois du temps compacts.
M. Berger prend la balle au bond et déclare qu'il y a en effet trop d'options permises au lycée Fénelon. Il prend exemple du lycée Pasteur qui ne permet qu'une option facultative par élève. Supprimer la possibilité de cumuler les options simplifierait les emplois du temps. La possibilité de cumuler les options latin et grec revient dans la conversation. Je tente d'indiquer à M. Berger qu'il n'est nécessaire de réserver une plage de 6h que pour les seules classes où un élève fait à la fois grec et latin et que pour les autres classes, il n'est nécessaire de garder qu'un créneau de 3h, l'autre créneau de 3h pouvant être consacré à une autre option ou à un cours obligatoire. Il m'est répondu que je devrais suivre la formation des personnels de direction.
Cela dit M. Berger indique qu'il a tranché et qu'il serait encore possible de prendre grec et latin pour l'année scolaire 2017/2018.
Il est indiqué que l'organisation au lycée Montebello doit être plus complexe qu'à Fénelon en raison des très nombreuses options disponibles. Il est aussi dit que s'aligner sur le lycée Pasteur n'est pas forcément prudent. Il n'y a peut être pas de place sur Lille pour deux lycées ne permettant pas de cumuler des options facultatives.
Horaires des conseils de classes
S'est produit un échange vif entre la présidente PEEP et M. Berger concernant l'envoi d'un courriel au recteur au sujet des horaires des conseils de classes. J'en ai profité pour dire qu'une telle action avec été envisagée au niveau du conseil local FCPE ainsi qu'une action de grève. M. Berger s'enflamme un peu en préconisant un dialogue interne et responsable. Je tente d'expliquer que nous avons effectivement fait le choix de la responsabilité en cherchant des titulaires pour chaque conseil.
M. Berger explique que les conseils de classes du troisième trimestre ont toujours été ainsi. Je dis que sur les 4 dernières années, il s'agit des conseils de classes avec les horaires les moins pratiques pour les parents. M. Berger indique que les contraintes du rectorat et des jours fériés ne lui ont pas laissé le choix. Je cherche à savoir pourquoi les emplois du temps n'ont pas été placés de 15h à 19h plutôt que de 14h à 18h en signe de bonne volonté. M. Berger répond qu'il s'agit de contraintes dont nous n'avons pas à être informés.
Le vice-président PEEP fait montre d'une grande diplomatie en expliquant calmement à M. Berger que contacter le recteur à pour but de le libérer de la pression du rectorat qui impose toujours plus de contraintes sur les conseils de classes.