dimanche 21 mai 2017

Conseil d'administration du 12 mai 2017

Introduction

Au programme de ce conseil d'administration se trouvent des actes financiers, un contrat d'objectifs, la répartition des indemnités de missions particulières pour les enseignants et des réflexions sur la fermeture du lycée le samedi et sur la suppression de la possibilité de coupler les options de grec et de latin.

Le conseil est informé, un peu au hasard de la conversation, de la tenue d'un comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté le 30 mai 2017 à 13h.

Les relevés de décisions des deux derniers conseils d'administration sont approuvés à l'unanimité. Celui de l'avant-dernier CA avait été retoqué car il ne transcrivait pas une intervention qu'une personnalité extérieure avait explicitement demandé d'y voir figurer.

 

Actes financiers

Le plan de financement d'une sortie à Bruxelles pour 3 élèves est présenté. Cette sortie coûte 109 euros et devrait faire l'objet d'une subvention ultérieure.

Une modification du plan de financement pour la sortie de 4 élèves à Paris pour le prix du concours de la résistance est elle aussi présentée. Le coût de cette sortie passe de 252 euros à 306 euros.

Enfin, il est question d'un partenariat avec la compagnie "rose des vents". Pour un coût de 545 euros, le lycée disposera de 135 places pour divers spectacles.

Ces trois actes sont approuvés à l'unanimité.

 

Création de la maison des lycéens

Par décision du ministère, les foyers socio-éducatifs doivent être dissous et une maison des lycéens doit être créée dans chaque établissement. Le site du ministère donne l'argument suivant.

L'objectif principal de la MDL est de proposer aux élèves de prendre des responsabilités, de les assumer et de faire preuve d'initiative pour les actions qu'ils veulent mener. Le FSE obéit à un autre fonctionnement.

M. Martinache, conseiller principal d'éducation explique que le foyer est défini dans les statuts de l'association des élèves ALF. Il sera donc nécessaire de dissoudre ALF pour le reconstruire avec des statuts comportant la mention d'une maison des lycéens. Pour cette opération,  l'accord du conseil d'administration est nécessaire.

M. Martinache indique que des non-lycéens pouvaient être membres du FSE ce qui n'est plus le cas de la MDL.

M. Delannoy rappelle l'importance de la signature d'une convention d'occupation des locaux et de la souscription à une assurance.

 

Contrat d'objectifs

M. Berger présente un document définissant trois axes prioritaires sur lesquels la direction du lycée s'engage vis à vis du rectorat.  M. Berger dit que ces axes ont été formulés à l'issue de réunions du comité de pilotage et de commissions pédagogiques.

M. Berger indique que des indicateurs chiffrés doivent être associés aux différents axes pour un bilan d'étape. M. Berger déclare qu'il n'y a aucune corrélation entre le résultat de ces bilans et le montant de la dotation de la région. M. Berger répète qu'aucune sanction ne sera appliquée à l'établissement si les objectifs ne sont pas atteints.
Les trois axes du contrat d'objectifs sont :
  • Favoriser les liaisons collège / lycée / enseignement supérieur. Les indicateurs associés sont le nombre de candidats en seconde, le taux de réussite des élèves de Fénelon dans le supérieur, la participation aux journées d'immersion et le nombre d'élèves poursuivant en classes préparatoires.
  • Renforcer les usages pédagogiques du numérique. L'indicateur associé est le nombre de connexions à l'ENT.
  • Formation de citoyens responsables et éclairés. Les indicateurs associés sont le nombre d'élèves participant à des projets culturels et citoyens, le nombre d'élèves participant à des voyages linguistiques, le nombre de projets déposés en CVL et le pourcentage de projets réalisés et enfin le nombre de tuteurs élèves et d'élèves tutorés.
Les représentants des enseignants rappellent qu'initialement il était question de relier les performances de l'établissement au montant de sa dotation. Un changement de politique a été annoncé mais les enseignants restent sur la défensive. 

Les représentants des enseignants lisent une déclaration présentant leur refus de fournir des objectifs chiffrés au rectorat. Le texte de la déclaration suit.

"Considérant que nous avons :
  • un objectif : la réussite des élèves, 
  • un statut, celui de fonctionnaire, 
  • une feuille de route nationale, 
  • un projet d’établissement, 
  • des élèves qui ne sont pas des statistiques à faire rentrer dans des intervalles de valeurs....
Considérant que nous n'avons pas :
  • d'engagement du rectorat en termes de moyens, 
  • de clause rendant les objectifs caducs si la dotation nous oblige à abandonner des actions, à fermer des options ou sections (nous avons perdu la formation STMG alors que le précédent contrat intégrait cette filière) ...
Nous votons contre tout objectif chiffré."

Au sujet de l'indicateur sur la participation aux voyages linguistiques, il est constaté le très faible taux de boursiers (moins de 10%). Les représentants des enseignants rappellent qu'il avait été question qu'une commission soit formée pour réflechir à des pratiques pour augmenter ce taux. Il est regrettable que cela n'ait pas été le cas.

Deux interventions des représentants de la PEEP pour réclamer à nouveau un planning prévisionnel des voyages de l'année dès septembre et que les dates des évaluations de sport ne perturbent pas les journées d'immersion à l'université. Il est répondu que l'établissement ne peut pas s'engager sur les voyages mais, que les plans de financement étant connus, les associations de parents peuvent faire le travail. Il n'est pas possible de résoudre le conflit avec les évaluation de sport, les dates des journées d'immersion n'étant pas connues à l'avance.

Le contrat d'objectifs est approuvé avec 8 votes pour, 7 votes contre et 8 abstentions. Les représentants FCPE se sont abstenus.

 

Indemnités pour missions particulières

Depuis 2014, les enseignants du secondaire ne peuvent être rémunérés en heures supplémentaires que pour des activités en présentiel, c'est à dire face à des élèves. Les enseignants peuvent cependant être rémunérés pour des tâches hors présentiel au travers d'indemnités pour missions particulières (IMP). Les IMP sont une ressource rare : le lycée n'a reçu que 11 IMP. Une IMP correspond à 1250 euros brut annuel et peut être fractionnée jusqu'au quart.

Au lycée, les IMP sont affectées pour des fonctions de coordinateur de discipline, de gestion de laboratoire et pour des référents en informatique, travaux personnels encadrés (TPE), accompagnement personnalisé (AP), culture et tutorat.

Un représentant des enseignant rappelle qu'il est mal à l'aise avec une des fonctions attribuées aux coordonateur : "harmonisation des pratiques pédagogique". Il explique que pour lui ce rôle est celui des inspecteurs.

M. Berger indique que le paiement des IMP est en décalage d'une année scolaire. Il demande aux représentants des enseignants de remonter les noms des bénéficaires.

Une intervention de ma part pour indiquer une erreur dans la liste des fonctions attribués au "référent numérique". La liste des fonctions du document représente les tâches qui incombent à la "personne ressource", poste actuellement occupé par un emploi avenir à la pérénité incertaine. Cette erreur avait été signifiée par un courriel envoyé en début de semaine. Je n'ai pas bien compris la réponse de la direction. Par contre, les représentants des enseignants proposent de fondre les deux lignes "référent TICE" et "référent numérique" avec une fonction d'accompagnement des usages pédagogiques, en particulier via des formations internes. Les enseignants expliquent que ces fonctions sont remplies par deux personnels, l'un intervenant plutôt sur les questions techniques et l'autre sur des questions pédagogiques.

Le document de répartition des IMP est adopté avec 3 abstentions. Je me suis abstenu n'ayant pas pu me faire une idée de la position de la direction sur la modification demandée.

Débat sur la fermeture de l'établissement le samedi matin

M. Berger ouvre le débat en indiquant qu'il s'agit d'une question discutée depuis une dizaine d'années (plutôt depuis 4 ans d'après les représentants des enseignants).

Les deux arguments mis en avant par M. Berger en faveur de la fermeture le samedi sont :
  • Argument sécuritaire : les incidents se produiraient plutôt le samedi matin, les incident cités sont des intrusions, des ivrognes et des agressions. L'exemple d'une altercation récente avec un passant ivre et agressif est donné.
  • Argument absentéiste : l'absentéisme serait deux fois plus prononcé les mercredi et les samedi matin.
M. Berger liste ensuite des points positifs de la fermeture du samedi matin : économie de chauffage, plus grande amplitude de la présence des agents les jours restants, moindre fatigue des élèves. M. Berger pointe aussi la difficulté de trouver des enseignants pour assurer le samedi matin.
M. Berger indique avoir lancé une enquête sur la question auprès des élèves et des parents. Il dévoile le résultat partiel de l'enquête au niveau des élèves : sur les 280 retours des élèves ayant déjà répondu, 62% sont en faveur de la fermeture. A ce sujet un représentant des élèves indique que si la fermeture du samedi matin est clairement indiquée dans l'enquête, le basculement de certains cours le mercredi après-midi est à peine évoqué. Par ailleurs les élèves au conseil d'administration sont favorables à l'ouverture le samedi matin pour pouvoir garder leurs activités extra-scolaires du mercredi après-midi et le confort pédagogique du samedi matin.

Les représentants des enseignants indiquent que si leurs collègues étaient très réceptifs, au plan personnel, à la fermeture du lycée le samedi matin, une écrasante majorité reconnaissait une plus grande réceptivité des élèves le samedi matin et le mercredi matin. Un consensus s'était donc formé pour garder le samedi matin. Une contre-proposition des enseignants serait plutôt que de supprimer le samedi matin de supprimer les cours de 17h à 18h où l'attention des élèves est faible voire inexistante.

Une intervention avec la même tonalité est donnée par un personnel de la vie scolaire. En particulier, le samedi est un moment priviligié pour la discussion avec les parents.

Concernant l'absentéisme, les représentants des enseignants évoquent plus une politique de la direction que l'influence des demi-journées. L'absentéisme était assez efficacement combatu par des commissions pédagogiques, voire, en dernier recours, par des conseils de discipline. Aucune de ces instances n'a été convoquée pour 2016/2017.

M. Berger affirme que la fermeture du samedi matin relevera le taux d'attractivité du lycée. Il fait aussi miroiter la possibilité de fermer le samedi matin sans transférer les cours au mercredi après-midi (voir débat suivant).

En marge du conseil d'administration, nous avons pu discuter avec quelques agents du lycée qui semblent très favorables à la fermeture du lycée le samedi matin.

Aucune décision n'est prise en conseil, le point étant purement informatif et la décision étant du seul ressort du chef d'établissement. A noter que les présidents des associations de parents sont convoqués à ce propos le lundi 29 mai à 18h par M. Berger.

 

Débat sur la fin du couplage des options grec et latin

M. Berger propose de mettre fin à la possibilité pour les élèves de suivre à la fois l'option grec et l'option latin. Il indique qu'une journée et demi sont bloquées dans l'emploi du temps pour cette possibilité. En supprimant le couplage, les deux enseignements pourraient se faire en parallèle et soulager le travail d'établissement de l'emploi du temps et compactifier les emplois du temps. Cette mise en parallèle est possible car l'établissement est assuré de garder deux enseignants en "lettres classiques". M. Berger voit dans cette suppression la  possibilité de fermer le samedi matin sans impact sur le mercredi après-midi.

M. Berger donne quelques chiffres : 5 élèves seulement suivent à la fois grec et latin, tous niveaux confondus. 

Les représentants des enseignants demandent de prendre en compte le fait que ces quelques élèves sont des élèves brillants et motivés qui attirent d'autres excellents élèves au lycée et augmentent le taux d'élèves continuant en classes préparatoires. Les enseignants se souviennent aussi de la suppression de l'option hébreux au lycée. Cette suppression était clairement corrélée avec une baisse des résultats de Fénelon au bac les années suivantes.

Les représentants des parents des deux associations attirent aussi l'attention sur l'effet locomotive de ces rares élèves dans leurs classes.

Un représentant des élèves dit que les chiffres présentés par M. Berger ne sont pas les chiffres de la rentrée, des élèves ayant abandonné l'une des deux options en cours de route. Ces élèves sont cependant de bons élèves qui ne seraient pas venus au lycée si le couplage n'avait pas été possible.

Là encore aucune décision n'est prise. La séance se termine abruptement.

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