dimanche 10 avril 2016

70ème congrès de la fédération FCPE du Nord


Introduction

Le congrès s'est tenu à Lomme le 26 février 2016.

La session est ouverte par l'adjoint au maire de Lomme qui fait part, en particulier, des efforts de la municipalité contre le décrochage scolaire.

La présidente sortante, Tabia Maynou, liste les personnes qui ont pris la peine de s'excuser de leur absence au congrès puis indique que la date du congrès a été avancée cette année pour s'aligner sur l'année scolaire et pour tenter de rassembler plus de participants qu'en mai ou juin. Du coup, le mandat des actuels administrateurs de la fédération va être écourté.

Tabia Maynou dresse un portrait de la situation actuelle de l'éducation dans le département du Nord :
  • l'accompagnement scolaire par le conseil départemental a été diminué de moitié ;
  • diminution des subventions pour les sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) ;
  • augmentation des tarifs des transports scolaires ;
  • hausse du taux de non remplacement des professeurs absents.

Concernant la réforme des collèges, Tabia Maynou rappelle que la FCPE 59 en soutient les buts affichés mais déplore les manques de moyens affectés. Ce manque de moyen va, par exemple, conduire à une diminution du nombre d'heures d'enseignement en langues.

 

Election des administrateurs

Les 6 candidats au conseil d'administration de la FCPE 59 sont présentés, dont Tabia Maynou dont le mandat arrive à expiration. A noter que certains candidats ne sont pas présents au congrès. A priori, pas de suspens sur l'élection des candidats vu que 8 postes sont à pourvoir.

Comme présenté au conseil local de Fénelon, nous souhaitions particulièrement voter pour la présidente sortante vu l'aide apportée pour le remplacement des professeurs absents aux lycée. Nos 7 pouvoirs ont donc été utilisés pour voter pour les 6 candidats. Le vote se déroule tout au long de la présentation des rapports d'activité, financiers et des commissaires aux comptes.

Le résultat du vote est dévoilé après le quitus des commissaires aux comptes. Tabia Maynou commence à lire les résultats pour les 6 candidats, bien sûr tous élus, en donnant le nombre de voix obtenues. Dans la salle quelqu'un lui demande de ne pas donner ces nombres de voix (voir en fin de compte-rendu pour un éclairage sur cette intervention).

 

Rapport d'activité

Le rapport d'activité de la fédération départementale est présenté par la secrétaire générale Catherine Boutté (sortante car elle n'a plus d'enfants dans le secondaire).

La FCPE 59 est présente dans de nombreuses instances, tant au niveau de l'éducation nationale que du conseil régional, du conseil départemental, mais aussi au niveau des instances locales.

Concernant le Conseil Départemental de l'Education Nationale (CDEN), la FCPE 59 a défendu l'accès aux « nouvelles activités périscolaires » (NAP) pour tous et donc leur gratuité. Dans cet objectif, la FCPE 59 a demandé à avoir connaissance des « projets éducatifs territoriaux » (PEDT) des différentes communes.

La FCPE 59 s'est aussi émue auprès du « directeur académique des services de l'éducation nationale » (DASEN) du nombre de dossiers d'appel pour les affectations examinés par les commissions d'appel où elle siégeait.

La FCPE 59 est impliquée dans les réunions du conseil régional sur les chèques-livres.

Les actions de la FCPE 59 sont principalement orientées dans les axes suivants.
  • Défendre les droits des parents : comme, par exemple, faire en sorte que les heures de réunion soient compatibles avec une activité professionnelle.
  • Pointer les dysfonctionnements : comme, par exemple, la non gratuité des NAPs.
  • Intervenir sur la réforme des collèges : comme, par exemple, pour tenter de prévenir la disparition des classes bilangues anglais/allemand dès la sixième.
  • Maintenir les collaborations avec les partenaires : les partenaires sont multiples, les municipalités, le rectorat, le département mais aussi des comités divers.

La question de la FCPE nationale est ensuite abordée.
  • Des points positifs sont abordés comme l'élaboration d'un statut du parent d'élèves ou comme, plus concrètement, l'aide aux conseils locaux via des logiciels « bourse aux livres » et « bourse aux fournitures » avec le passage annuel du responsable informatique de ces logiciels pour des formations.
  • Des points sont totalement passés sous silence comme la non validation du rapport d'activité de la FCPE nationale qui a conduit à la démission de l'équipe sortante, voire comme l'adoption du rapport financier à une très courte majorité. Ces résultats contrastent avec le discours d'une administratrice lors de la dernière formation BAL (voir compte-rendu sur ce blog) qui minimisait les problèmes détectés au niveau de la FCPE nationale. Vous pouvez avoir quelques informations sur le sujet en tapant « président FCPE » dans un moteur de recherche. Vous tomberez sur des articles de presse qui peuvent vous permettre de vous faire un avis.
  • La présidente sortante, Tabia Maynou, est actuellement membre du conseil d'administration de la FCPE nationale. Elle a obtenu l'organisation de journées d'action pour protester contre le non-remplacement des professeurs absents. Ces journées sont programmées le 7 et le 21 avril, la première date tombe malheureusement dans les vacances scolaires du Nord. Depuis septembre 2015, une application Web a été mise en place pour relever les absences des enseignants. Devant la quantité constatée de ces absences, des actions ont été menées sur le terrain auprès du recteur et du DASEN. Tabia Maynou dit qu'il faut arrêter les communications sur ce sujet et trouver des solutions ; l'état doit garantir une éducation pour tous les enfants. En effet ce qui est constaté dans le Nord est vrai sur l'ensemble du territoire : le vivier des enseignants remplaçants est à sec.

Après la FCPE nationale, il est question du comité FCPE régional. Suite au dernier congrès ce comité a été dissout. Les FCPE départementales des 5 départements de la nouvelle région Nord sont en concertation. Il serait question d'une fédération de ces FCPE pour éviter un nouvel étage administratif.

Enfin, il est dit la priorité que la FCPE 59 donne à l'aide aux conseils locaux. Cette année a été inaugurée une réunion des présidents de conseils locaux. De nombreuses formations ont été menées :
  • formations pour les bourses aux livres et aux fournitures ;
  • formation à la fonction de trésorier d'un conseil local ;
  • formations pour les élus au conseil d'administration et au conseil de discipline ;
  • formations des parents sur Post-Bac et sur l'orientation des enfants ;
  • formations sur le budget d'un établissement, sur la dotation en heures d'enseignement et sur le handicap.

Quelques questions sont posées après l'exposé du rapport d'activité :
  • A une question sur le fonctionnement régional, il est répondu que les présidents des FCPE départementales souhaitent travailler ensemble et qu'il faudra être inventif pour éviter un échelon supplémentaire au niveau régional.
  • Un participant pose deux questions, une sur les chèques livres en indiquant que la procédure informatisée a laissé 150 familles sans chèque livre et une autre concernant le manque d'information des parents sur l'orientation de leurs enfants, les conseillers d'orientation étant trop peu nombreux dans les établissements. Il est répondu que l'ancien conseil régional a fait ce qu'il a pu pour les chèques livres après l'annulation de l'appel d'offre pour la distribution de ces chèques livres. Malgré les ratés, plus de familles ont bénéficié de chèques livres en 2015/2016 par rapport à 2014/2015. Il n'y a aucune information concernant les chèques livres pour 2016/2017, à supposer que l'actuel conseil régional veuille en faire bénéficier les familles. Concernant l'orientation, c'est aux enfants et aux parents de faire la démarche. Anne Mikolajczak, ancienne présidente de la FCPE 59 et conseillère d'orientation de profession, invite à la vigilance au sujet d'un dossier numérique qui devrait suivre les enfant de la sixième jusqu'au bac.

Le rapport d'activité de la FCPE 59 est adopté à l'unanimité.

 

Rapport financier

Jean-Yves Guéant, trésorier de la FCPE 59, présente le rapport financier.

Concernant les produits, il est dit que les adhésions ont été encaissées tardivement pour cause de retard dans la distribution des chéquiers livres. Une baisse de 10.000 euros (environ 4%) a été constatée sur les adhésions, cette baisse est compensée par des adhésions solidaires et les abonnements. Un produit exceptionnel a été réalisé en l'espèce d'un dégrèvement d'impôts local, le siège de la fédération n'ayant pas vocation de logement. La subvention habituelle du conseil départemental d'environ 30.000 euros n'a pas été versée en 2015 et ne le sera probablement pas. L'utilisation de l'outil FCPE national Norma pour le transfert des fiches adhérents a donné lieu à une prime.

Il est ensuite question des charges. Les frais de réception sont en hausse, deux raisons : le départ à la retraite d'une employée avec quelques cadeaux offerts par la fédération et la tenue en 2015 de deux congrès, le premier n'ayant pas atteint le quorum nécessaire pour une modification des statuts. La participation au congrès de la FCPE nationale a aussi contribué aux charges, les frais de déplacement n'étant pas totalement subventionnés par la FCPE nationale. Le même départ à la retraite a diminué les charges de personnels. Actuellement la FCPE 59 compte deux employées dont un emploi d'avenir qui ne sera probablement pas prolongé. Environ 2000 euros de trop perçu ont été récupérés à l'URSAFF grâce à un expert comptable. Coïncidence, un contrôle URSAFF est en cours.

Une estimation de la valeur du bénévolat au niveau de la FCPE 59 se monte à 50.000 euros.

Le bilan est un déficit de 15.000 euros dû au défaut de la subvention du département. Cela dit, un rattrapage de subvention d'environ 60.000 euros du conseil régional arrivé début 2016 permettra de compenser.

Les comptes de la FCPE 59 et son déficit de 15.000 euros sont approuvés à l'unanimité.

L'affectation du déficit de 15.000 euros sur le budget 2016 est approuvé à l'unanimité.

Enfin la part départementale de 4 euros sur les adhésions est approuvée à l'unanimité.

 

Rapport des commissaires aux comptes

Les commissaires aux comptes approuvent le bilan financier tout en demandant un bilan de l'association avec, en particulier, un état de la trésorerie. Ce bilan est particulièrement important aux yeux des financeurs.

Les 3 commissaires aux comptes sont reconduits à l'unanimité.

 

Conférence sur le harcèlement en milieu scolaire

Deux orateurs étaient présents pour parler du harcèlement en mileu scolaire. Le premier orateur, Bernard Defrance, est professeur de philosophie et administrateur de l'association « Défense des enfants ». Le second orateur Pierre Delion est pédopsychiatre et professeur d'université à Lille2. Si vous voulez plus d'informations sur ces personnalités, consultez un moteur de recherche Internet. Ils sont tous les deux présents sur ce média. La présentation de Bernard Defrance envisage le harcèlement comme clef pour une critique constructive de l'éducation nationale (voire de la société dans son ensemble). La présentation de Pierre Delion était plus orientée sur les signes avant-coureurs du harcélement.

 

Intervention de Bernard Defrance

Bernard Defrance est un orateur brillant, son discours est émaillé d'anecdotes et de piques destinées à tenir son auditoire en haleine. Par contre, il est difficile de résumer ce type d'intervention où les thèmes s'empilent et les idées divergent. Le compte-rendu qui suit ne prétend pas être exact et ne reflète que ce que j'ai pu saisir de l'intervention.

Une brève description de l'association « Défense des enfants » est donnée. L'antenne française de cette association s'est attachée à faire une analyse des conditions de vie des enfants en Françe tout particulièrement sous l'angle du respect de leurs droits. Le rapport a été transmis à l'ONU. La FCPE est impliquée dans l'association.

Bernard Defrance commence par présenter le harcélement à l'école comme découlant du comportement déviant de la société actuelle.
  • L'orateur lit un texe d'un élève de terminale ayant participé, plus jeune, au harcèlement en groupe d'un camarade de classe. Le texte se conclue par une maxime « la majorité a toujours tort ».
  • Il est ensuite question d'un texte d'un chef d'état major de l'armée américaine qui décrit ses interventions militaires comme téléguidées par les intérêts de firmes capitalistes. Si un tel exemple est donné par les adultes et la société, comment s'étonner du comportement amoral de certains élèves ?
  • L'orateur s'interroge aussi sur la maxime « la liberté de l’un s’arrête là où commence celle d’autrui », maxime reprise par un précédent ministre de l'éducation nationale. Il lui semble que cette maxime est dangeureuse car l'adolescent va fatalement chercher à augmenter sa liberté et cette vision des choses peut le conduire à penser qu'il doit le faire au détriment de ses congénères. D'où sa réflexion : l'école doit-elle former des tueurs ?
  • Le fait que la France utilise 5 % des réserves mondiales pour seulement 1,5 % de la population totale est aussi un étrange message à faire passer aux jeunes.

Dans ce contexte, l'élève peut envisager trois solutions :
  • la fuite dont un extrême est le décrochement scolaire ;
  • l'inhibition dont une variante est le fameux mal au ventre ;
  • la lutte généralement dirigée contre ses semblables.

Une anecdote est glissée à ce moment sur une étude du stress chez les rats dont la conclusion est qu'en cas de stress les rats qui en viennent à se battre se tirent mieux de l'épreuve que ceux qui subissent en restant inhibés à trembler dans un coin de la cage.

Il est dit que l'expression visible de violence de la part des élèves, i.e. le harcélement, est la conséquence de violences invisibles préalables. Des exemples de violences de l'institution éducatrice envers les élèves sont listés :
  • les devoirs à la maison ne font que juger du contexte familial et social dans lequel se trouve l'élève ;
  • l'institution ignore les conditions d'existence des élèves, il ne faudrait pas parler de démission des parents mais de licenciement de ces derniers par la société de leur tâche d'éducation de leurs enfants ;
  • dès la maternelle, une catégorisation des tâches est imposée aux enfants, les tâches nobles (l'enseignement) et les tâches ignobles (nettoyage) ;
  • des apprentissages présentés comme fondamentaux sont en fait instrumentaux ; ce qui est intéressant c'est ce que dit le poème pas l'orthographe ou c'est de faire la comptabilité de la classe pas les tables de multiplication ;
  • l'apprentissage est pénalisé par l'utilisation de notes, si un enfant est à l'école c'est qu'il est ignorant ;
  • le temps est haché, i.e. le changement de discpline chaque heure, ainsi que l'espace, i.e. se déplacer de salle en salle avec quelques dizaines de kilos sur le dos ;
  • le fait que l'enseignant est juge de l'efficacité de son propre enseignement par le biais des notes est un fonctionnement hors droit, Bernard Defrance présente les enseignants comme tout puissants devant des élèves à sa merci (sic) ;

Ces violences invisibles étant dévoilées, Bernard Defrance veut présenter des solutions non utopiques pour résoudre les manifestations de la violence visible (NDLR : j'ai eu quelque difficulté à saisir ces solutions dans le discours, certaines ont dû m'échapper).
  • Un atelier théâtre est toujours une bonne solution pour apaiser les violences.
  • Il est aussi question de la présence d'un médiateur, de savoir pardonner et de faire de l'école un lieu d'apprentissage de la démocratie.

 

Intervention de Pierre Delion

Pierre Delion commence lui aussi par brosser un tableau assez négatif de notre contexte social où l'image compte plus que le fond et où la parole est dévaluée à force d'être galvaudée. Il parle même de l'époque actuelle comme d'une époque post-démocratique.

La question du harcèlement est très ancienne. Il estime que le harcèlement est mieux pris en compte actuellement. Il fut une époque où le terme même de harcèlement était prohibé dans l'éducation nationale.

Les troubles provoqués par le harcèlement peuvent prendre différentes formes. Il faut toujours creuser pour comprendre le rapport de l'enfant avec les autres dans le contexte scolaire. Pierre Delion ajoute que le meilleur pédo-psychiatre n'obtiendra pas de résultat probant si l'institution éducatrice ne participe pas à la résolution du problème.
  • En maternelle, les symptômes du harcèlement sont l'hyper-activité, les troubles du sommeil et de l'endormissement et la violence. Pierre Delion s'insurge contre le traitement systématique de l'hyper-activité par le « médicament miracle » qu'est la ritaline. Il parle d'une étude ayant montré que l'hyper-activé n'est correctement traitée par ce médicament que dans un cas sur dix. Dans les autres cas, l'hyper-activité cache en fait le fait que les enfants sont déprimés par le contexte scolaire. Il pointe du doigt la responsabilité des groupes pharmaceutiques poussant à la surconsommation médicamenteuse. Il faut comprendre la violence des enfants comme une réaction d'auto-défense contre le stress.
  • En primaire, les symptômes du harcèlement sont plus intériorisés. La dépression peut être constatée, les enfants sont boudeurs, inhibés ou tristes. Les troubles du sommeils sont toujours des signes auquels peuvent se rajouter des troubles de l'appétit ; les enfants ne mangent pas assez ou trop. Enfin des questionnement sur le groupe social voire des idées suicidaires peuvent apparaître même à ce jeune âge. Concernant la dépression, il faut se retenir de se précipiter sur l'enfant pour savoir ce qui ne va pas. Il faut faire l'effort d'attendre la demande d'aide. Il est possible que l'enfant parle de ses problèmes plutôt à l'instituteur. Il est alors du devoir des enseignants de remonter l'information aux parents.
  • A l'adolescence, les meilleurs interlocuteurs ne sont pas forcément les parents. Le symptôme le plus préoccupant devient la dépression parfois couplée au suicide. Pierre Delion indique qu'en France, 1000 adolescents se suicident chaque année, principalement des garçons. Il faut ajouter à ce chiffre les 80.000 tentatives de suicides qui touchent, cette fois, plutôt les filles. A la question de savoir s'il faut parler aux adolescents du suicide, Pierre Delion penche pour l'affirmative. Cela leur permet de savoir qu'il s'agit d'une réaction assez commune qui peut être surmontée. Chez les adolescents, l'anorexie est aussi un symptôme possible. L'anorexie peut être déclenchée par une situation de harcèlement même si ses racines sont liées à une fragilité intrinsèque. Enfin, des cas de bouffée hallucinante aigüe ont été constatés.

Pierre Delion préconise quelques solutions au problème du harcèlement en milieu scolaire :
  • Il préconise l'organisation d'ateliers philosophie, par exemple en grande section de maternelle. Les adultes encadrants doivent re-diriger l'agressivité qu'ils peuvent constater vers ces ateliers de philosophie. Pierre Delion dit la satisfaction des encadrants quand les enfants, en fin d'année, commencent leurs phrases par « je pense que ». Il estime que les mécanismes de la démocratie sont alors assimilés et que l'inhibition pathologique laisse place à l'inhibition civilisatrice.
  • Un jeu de rôles peut être aussi utilisé. Les rôles de l'agresseur, de l'agressé et du redresseur de torts doivent être interprétés successivement par les enfants. Cela permet en particulier à l'agresseur de se retrouver dans la situation d'agressé et de prendre conscience de ce que cela implique.
  • Enfin un concept de « café parents » est évoqué. Il permet la discussion entre parents et enseignants.

 

Débat

Un petit espace est dédié aux questions des participants au congrès.
  • Quid du harcèlement par un adulte ? Bernard Defrance se méprend et parle de la maltraitance par un parent qui est difficile à détecter car les enfants ont tendance à protéger leurs parents même dans ce cas. Le participant indique qu'il parlait de la maltraitance par un enseignant. Dans cette situation, les enfants sont plus enclins à en parler.
  • Un parent fait part d'une bonne réactivité de son établissement scolaire sur les questions de harcèlement et souhaite savoir si c'est actuellement la norme.
  • Un autre parent indique au contraire que dans son collège la question du harcèlement est taboue.
  • Un participant parle du conseil de discipline comme d'un espace de médiation où il est possible de prendre en compte les causes du dérapage de l'élève tout en sauvegardant les autres élèves. Il lui est répondu que les conseils de discipline sont une mesure extrême qui arrive trop tardivement pour toute médiation. Bernard Defrance s'emballe à propos d'une expérimentation qui lui tient à cœur sur la banalisation du conseil de discipline à une séance par semaine pour désamorcer les conflits. Dans l'expérience, les représentants des parents et les enseignants sont tirés au hasard pour assister au conseil hebdomadaire.
  • Une mère parle du cas de son enfant victime de harcèlement au sein de sa classe, harcèlement signalé par un enseignant. Elle se montre très amère sur le manque de prise en compte de ce grave problème par le centre médico-psychologique (CMP) et par la direction de l'établissement scolaire. Le discours qu'on lui opposait était qu'elle voyait des problèmes où il n'y en avait pas. L'enfant a suivi des séances de psychanalyse sur l'effet desquelles la mère s'interroge. L'intervenante termine par un appel au secours en demandant ce qu'elle peut faire, les divers intervenants lui ayant dit que l'enfant étant maintenant un adolescent c'était à lui de se prendre en charge. Pierre Delion se montre désolé de la réaction du CMP dont il avait fait l'éloge dans son exposé. Il est répondu à la mère qu'il faut absolument que l'enfant trouve quelqu'un à qui se confier et qu'il faut bien qu'il devienne l'acteur de son changement. Bernard Defrance suggère de faire appel aux grands-parents comme confidents.

 

En marge du congrès

Nous sommes bien entendu sortis en fin de congrès. Seuls les administrateurs participent à l'élection du bureau de la FCPE 59. J'ai demandé au secrétariat la composition du nouveau bureau. Tabia Maynou n'en est plus la présidente même si elle reste administratrice à la fois de la FCPE 59 et de la FCPE nationale. Je m'attendais à ce résultat, ayant appris en marge du congrès que plusieurs représentants de conseils locaux avaient barré le nom de la présidente sortante.

A titre personnel, je m'étonne et m'attriste de la non-reconduction de Tabia Maynou à la tête de la FCPE 59. En tant que président d'un conseil local j'avais pu constater son implication et son action objective concernant les remplacements de professeurs absents. Je suis assez surpris du contraste entre l'approbation à l'unanimité du rapport d'activité bureau sortant (qui mettait en avant le travail sur les rythmes scolaires et l'approche concrète du problème de non-remplacement des enseignants absents) et la composition du nouveau bureau.

Je terminerais sur le fait que notre trésorière adjointe s'est rapprochée des administrateurs de la FCPE 59 pour demander à nouveau une assurance écrite sur l'utilisation des informations des adhérents en cas de transmission de ces informations via le logiciel BAL. Cela fait suite à la discussion sur ce point qui s'était engagée lors de la formation BAL (voir compte-rendu sur ce même blog).

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